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Pascal Blaise. Biographie du scientifique Annuaire / Biographies de grands scientifiques
Blaise Pascal, fils d'Étienne Pascal et d'Antoinette née Begon, est né à Clermont le 19 juin 1623. Toute la famille Pascal s'est distinguée par des capacités exceptionnelles. Quant à Blaise lui-même, dès sa plus tendre enfance, il a montré des signes d'un développement mental extraordinaire. En 1631, alors que le petit Pascal avait huit ans, son père s'installa avec tous les enfants à Paris, vendant son bureau, selon la coutume d'alors, et investissant une grande partie de son petit capital dans l'Hôtel de Ville. Ayant beaucoup de temps libre, Etienne Pascal s'occupe spécifiquement de l'éducation mentale de son fils. Lui-même faisait beaucoup de mathématiques et aimait réunir des mathématiciens chez lui. Mais, ayant dressé un plan pour les études de son fils, il a mis de côté les mathématiques jusqu'à ce que son fils se perfectionne en latin. Le jeune Pascal a demandé à son père d'expliquer, au moins, quel genre de science est la géométrie ? « La géométrie, répondit le père, est une science qui donne les moyens de dessiner correctement les figures et de trouver les relations qui existent entre ces figures. Quelle a été la surprise du père quand il a trouvé son fils, essayant indépendamment de prouver les propriétés du triangle. Le père a donné les "Principes" de Blaise Euclid, lui permettant de les lire pendant ses heures de repos. Le garçon a lu la "Géométrie" d'Euclide lui-même, sans jamais demander d'explication. Les réunions tenues chez le Père Pascal et chez certains de ses amis avaient le caractère de véritables réunions savantes. Une fois par semaine, les mathématiciens qui ont rejoint le cercle d'Etienne Pascal se réunissaient pour lire les dissertations des membres du cercle, proposer diverses questions et problèmes. Parfois, des notes envoyées par des scientifiques étrangers étaient également lues. Les activités de cette modeste société privée, ou plutôt d'un cercle d'amis, sont à l'origine de la future glorieuse Académie de Paris. Dès l'âge de seize ans, le jeune Pascal commence également à participer activement aux cours du cercle. Il était déjà si fort en mathématiques qu'il maîtrisait presque toutes les méthodes connues à cette époque, et parmi les membres qui présentaient le plus souvent de nouveaux messages, il était l'un des premiers. Très souvent, des problèmes et des théorèmes étaient envoyés d'Italie et d'Allemagne, et s'il y avait une erreur dans celui envoyé, Pascal était l'un des premiers à le remarquer. A l'âge de seize ans, Pascal écrit un traité très remarquable sur les sections coniques, c'est-à-dire sur les lignes courbes résultant de l'intersection d'un cône par un plan - telles sont l'ellipse, la parabole et l'hyperbole. Malheureusement, seul un fragment de ce traité a survécu. Les parents et amis de Pascal ont fait valoir que "depuis l'époque d'Archimède, aucun effort intellectuel de ce type n'a été fait dans le domaine de la géométrie" - une critique exagérée, mais causée par la surprise de l'extraordinaire jeunesse de l'auteur. Cependant, des études intensives ont rapidement miné la santé déjà mauvaise de Pascal. À l'âge de dix-huit ans, il se plaignait déjà constamment d'un mal de tête, qui au départ n'y prêtait pas beaucoup d'attention. Mais la santé de Pascal est finalement bouleversée par un travail excessif sur la machine arithmétique qu'il a inventée. La machine inventée par Pascal était de conception assez complexe et le calcul avec son aide nécessitait une habileté considérable. C'est pourquoi il est resté une curiosité mécanique qui a suscité la surprise des contemporains, mais n'est pas entré dans l'usage pratique. Depuis l'invention de la machine arithmétique par Pascal, son nom s'est fait connaître non seulement en France, mais aussi à l'étranger. En 1643, l'un des étudiants les plus capables de Galilée, Torricelli, exauça le désir de son professeur et entreprit des expériences pour soulever divers liquides dans des tuyaux et des pompes. Torricelli en a déduit que la raison de la montée de l'eau et du mercure est le poids de la colonne d'air appuyant sur la surface ouverte du liquide. Ainsi fut inventé le baromètre, et la preuve évidente du poids de l'air fut faite. Ces expériences intéressent Pascal. Les expériences de Torricelli, que lui rapporte Mersenne, convainquent le jeune savant qu'il est possible d'obtenir un vide, sinon absolu, du moins dans lequel il n'y a ni air ni vapeur d'eau. Sachant parfaitement que l'air a un poids, Pascal attaque l'idée d'expliquer les phénomènes observés dans les pompes et les canalisations par l'action de ce poids. La principale difficulté, cependant, était d'expliquer le mode de transmission de la pression atmosphérique. Blaise, attaquant l'idée de l'influence du poids de l'air, raisonnait ainsi : si la pression de l'air provoque réellement les phénomènes considérés, alors il s'ensuit que plus petite ou plus basse, toutes choses égales d'ailleurs, la colonne de l'air pressant sur le mercure, plus la colonne de mercure sera basse dans un tube barométrique. Par conséquent, si nous escaladons une haute montagne, le baromètre doit baisser, car nous sommes devenus plus proches des couches extrêmes de l'atmosphère qu'auparavant et la colonne d'air au-dessus de nous a diminué. L'idée vint aussitôt à Pascal d'éprouver cette proposition par l'expérience, et il se souvint du mont Puy-de-Dôme, qui était près de Clermont. Le 15 novembre 1647, Pascal réalise la première expérience. Au fur et à mesure que nous gravissions le Puy-de-Dôme, le mercure tombait dans le tube, à tel point que la différence entre le sommet de la montagne et le bas était de plus de trois pouces. Cette expérience et d'autres ont finalement convaincu Pascal que le phénomène de montée des liquides dans les pompes et les tuyaux est dû au poids de l'air. Il restait à expliquer le mode de transmission de la pression atmosphérique. Enfin, Pascal a montré que la pression d'un liquide se propage uniformément dans toutes les directions et que presque toutes les autres propriétés mécaniques découlent de cette propriété des liquides ; puis Pascal a montré que la pression de l'air, quant à son mode de distribution, est exactement comme la pression de l'eau. Des découvertes faites par Pascal sur l'équilibre des liquides et des gaz, il fallait s'attendre à ce qu'un des plus grands expérimentateurs de tous les temps sorte de lui. Mais la santé... L'état de santé de son fils suscite souvent de sérieuses inquiétudes chez son père, et avec l'aide d'amis à la maison, il persuade à plusieurs reprises le jeune Pascal de s'amuser, d'abandonner les études exclusivement scientifiques. Les médecins, le voyant dans un tel état, lui interdisaient toutes sortes d'occupations ; mais cet esprit vivant et actif ne pouvait rester inactif. Ne s'occupant plus de science ou de piété, Pascal a commencé à rechercher le plaisir et, finalement, a commencé à mener une vie profane, à jouer et à s'amuser. Au début, tout cela était modéré, mais peu à peu, il a pris goût et a commencé à vivre comme tous les laïcs. Après la mort de son père, Pascal, devenu le maître illimité de sa fortune, continua pendant quelque temps à mener une vie laïque, bien qu'il ait de plus en plus souvent des périodes de repentir. Il fut cependant un temps où Pascal devint indifférent à la société des femmes : ainsi, soit dit en passant, il courtisa dans la province du Poitou une fille très instruite et charmante qui écrivait de la poésie et reçut le surnom de la Sappho locale. Des sentiments encore plus sérieux apparaissent chez Pascal à l'égard de la sœur du gouverneur de la province, le duc de Roanèse. Selon toute vraisemblance, Pascal n'a pas du tout osé parler de ses sentiments à sa bien-aimée, ou les a exprimés sous une forme si cachée que la jeune Roanaise, à son tour, n'a pas osé lui donner le moindre espoir, bien que si elle le faisait pas l'amour, elle honorait beaucoup Pascal. La différence des positions sociales, les préjugés séculaires et la pudeur naturelle des filles ne lui permettent pas de rassurer Pascal qui s'habitue peu à peu à l'idée que cette noble et riche beauté ne lui appartiendra jamais. Attiré dans la vie séculière, Pascal n'a cependant jamais été et ne pouvait pas être séculier. Il était timide, même timide, et en même temps trop naïf, de sorte que beaucoup de ses impulsions sincères semblaient simplement de mauvaises manières philistines et un manque de tact. Pourtant, le divertissement profane, paradoxalement, a contribué à l'une des découvertes mathématiques de Pascal ! Un certain cavalier de Mere, bonne connaissance du savant, aimait passionnément jouer aux dés. Il a posé deux problèmes à Pascal et à d'autres mathématiciens. Premièrement : comment savoir combien de fois il faut lancer deux dés dans l'espoir d'obtenir le plus grand nombre de points, soit douze ; un autre : comment répartir les gains entre deux joueurs en cas de partie inachevée. Les mathématiciens sont habitués à traiter des questions qui admettent une solution tout à fait fiable, exacte ou du moins approximative. Ici, la question devait être tranchée, ne sachant pas lequel des joueurs pourrait gagner si le jeu continuait ? Il est clair qu'il s'agissait d'un problème qui devait être résolu en fonction du degré de probabilité de gagner ou de perdre tel ou tel joueur. Mais jusque-là, aucun mathématicien n'avait jamais pensé à ne calculer que des événements probables. Il semblait que le problème ne permettait qu'une solution conjecturale, c'est-à-dire qu'il fallait diviser le pari complètement au hasard, par exemple en lançant des lots, ce qui détermine qui devrait avoir la victoire finale. Il a fallu le génie de Pascal et de Fermat pour comprendre que de tels problèmes admettent des solutions bien définies, et que la « probabilité » est une quantité mesurable. La première tâche est relativement facile : il faut déterminer combien de combinaisons différentes de points il peut y avoir ; une seule de ces combinaisons est favorable à l'événement, toutes les autres sont défavorables, et la probabilité se calcule très simplement. La deuxième tâche est beaucoup plus difficile. Les deux ont été résolus simultanément à Toulouse par le mathématicien Fermat et à Paris par Pascal. A cette occasion, en 1654, une correspondance s'engage entre Pascal et Fermat, et, ne se connaissant pas personnellement, ils deviennent meilleurs amis. Fermat a résolu les deux problèmes au moyen de la théorie des combinaisons inventée par lui. La solution de Pascal était beaucoup plus simple : il partait de considérations purement arithmétiques. Pas du tout envieux de Fermat, Pascal, au contraire, se réjouit de la coïncidence des résultats et écrit : « Désormais, je voudrais t'ouvrir mon âme, je suis si heureux que nos pensées se soient rencontrées. que la vérité est la même à Toulouse et à Paris". La théorie des probabilités a une énorme application. Dans tous les cas où les phénomènes sont trop complexes pour permettre une prédiction absolument fiable, la théorie des probabilités permet d'obtenir des résultats très proches de la réalité et tout à fait convenables en pratique. Les travaux sur la théorie des probabilités ont conduit Pascal à une autre découverte mathématique remarquable, il a fait ce qu'on appelle le triangle arithmétique, qui permet de remplacer de nombreux calculs algébriques très complexes par de simples opérations arithmétiques. Une nuit, tourmenté par le mal de dents le plus sévère, le scientifique a soudainement commencé à réfléchir à des questions relatives aux propriétés de la soi-disant cycloïde - une ligne courbe indiquant le chemin parcouru par un point roulant le long d'une ligne droite d'un cercle, comme une roue. Une pensée a été suivie par une autre, toute une chaîne de théorèmes a été formée. Le scientifique étonné a commencé à écrire avec une vitesse extraordinaire. Toute l'étude a été écrite en huit jours, et Pascal a écrit d'un coup, sans réécrire. Deux imprimeurs pouvaient à peine le suivre et les feuilles fraîchement écrites étaient immédiatement remises au plateau. Ainsi parurent les derniers travaux scientifiques de Pascal. Cette étude remarquable de la cycloïde a rapproché Pascal de la découverte du calcul différentiel, c'est-à-dire de l'analyse des quantités infinitésimales, mais néanmoins l'honneur de cette découverte ne lui est pas revenu, mais à Leibniz et Newton. Si Pascal avait été plus sain d'esprit et de corps, il aurait sans doute terminé son œuvre. Chez Pascal on voit déjà une idée assez claire des quantités infinies, mais au lieu de la développer et de l'appliquer en mathématiques, Pascal n'a donné une large place à l'infini que dans son apologie du christianisme. Pascal n'a pas laissé un seul traité philosophique intégral, pourtant, dans l'histoire de la philosophie, il occupe une place bien déterminée. En tant que philosophe, Pascal représente une combinaison extrêmement particulière d'un sceptique et d'un pessimiste avec un mystique croyant sincèrement ; des échos de sa philosophie peuvent être trouvés même là où on les attend le moins. Beaucoup de pensées brillantes de Pascal sont répétées sous une forme quelque peu modifiée non seulement par Leibniz, Rousseau, Schopenhauer, Léon Tolstoï, mais même par un penseur aussi opposé à Pascal que Voltaire. Par exemple, la proposition bien connue de Voltaire, qui dit que dans la vie de l'humanité, les petites occasions entraînent souvent des conséquences énormes, a été inspirée par la lecture des "Pensées" de Pascal. Les « Pensées » de Pascal ont souvent été comparées aux « Expériences » de Montaigne et aux écrits philosophiques de Descartes. Pascal a emprunté plusieurs pensées à Montaigne, les a traduites à sa manière et les a exprimées avec son style concis, fragmentaire, mais en même temps figuratif et fougueux. Pascal n'est d'accord avec Descartes que sur la question de l'automatisme, et de plus, qu'il reconnaît, comme Descartes, notre conscience comme une preuve indiscutable de notre existence. Mais le point de départ de Pascal dans ces cas diffère également du cartésien. « Je pense, donc j'existe », dit Descartes. "Je sympathise avec les autres, donc, j'existe, et pas seulement matériellement, mais aussi spirituellement", dit Pascal. Pour Descartes, la divinité n'est rien de plus qu'une force extérieure ; pour Pascal, la divinité est le commencement de l'amour, à la fois extérieur et présent en nous. Pascal se moquait du concept cartésien d'une divinité non moins que de sa « matière la plus fine ». Les dernières années de la vie de Pascal furent une série de souffrances physiques continues. Il les endura avec un merveilleux héroïsme. Ayant perdu connaissance, après une agonie quotidienne, il mourut le 19 août 1662, âgé de trente-neuf ans. Auteur : Samin D.K. 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